Wednesday 21 November 2012

Botox or not Botox, that is the question!

Jusqu’à récemment,  j’avais toujours associé Botox avec vanité, peur du vieillissement naturel et chirurgie plastique.  J’étais loin de penser, malgré l’approche de la quarantaine, qu’un jour je serais amener à considérer  son emploi pour mon besoin personnel.
Ce ne sont pas les rides naissantes qui me motivent mais les craintes et contraintes qu’impose  l’incontinence due à ma SEP.
Voilà encore un symptôme caché de la SEP, qui,  de part son tabou, grignote confiance en soi et devient vite une obsession de la logistique :  quand trouverai-je des toilettes ?, ou se situent les toilettes ?, les toilettes seront-elles accessibles ?, dois-je amener une tenue de rechange quand je quitte la maison, même pour une heure ? combien ai-je bu de liquide ? Combien de temps durera le trajet ?...etc
Tous ceux qui ont des problèmes de continence comprendront ces questions qui hantent le quotidien.


La SEP et mal fonctionnement de la vessie
Chacun de nos reins est relié à la vessie, notre ballon de stockage, par un uretère, sorte de tuyau d’écoulement de l’urine. De la vessie, l’urine s’écoule vers l’extérieur  par l’urètre.  Celui-ci  est fermé par le sphincter externe, une sorte de porte qui évite l’écoulement constant de l’urine.  Lorsque la vessie est pleine, on sent le besoin d’uriner.  Il faut alors consciemment relâcher le sphincter externe, ce qui entraine une contraction automatique du muscle vésical.  Ce processus qui nous semble automatique et très simple exige pourtant une très bonne coordination entre le sphincter et le muscle vesical.
Avec la SEP, une plaque peut atteindre les nerfs qui communiquent avec la vessie et le sphincter et perturber leur bon fonctionnement.
Dans mon cas, ma vessie se remplie mais je ne ressens pas le besoin d’uriner ou je ressens le besoin mais je n’arrive pas à relâcher le sphincter.  La sensation est surprenante puisque j’ai vraiment l’impression de ne plus savoir ouvrir le robinet même en me concentrant comme sur un exercice très difficile. 
L'auto-sondage
Pour m’aider à gérer ce problème et éviter des complications rénales irréversibles , mon infirmière spécialisée et mon neurologue m’avaient prescrit un auto sondage urinaire.  Uriner n’était plus laisser au hasard !  J’introduis une sonde dans l’urètre d’où ma vessie se vide et fais ceci toutes les deux/trois heures.   Job done !  Aussi simple que se brosser les dents trois fois par jour.
Malheureusement, depuis 18 mois, un autre problème est venu s’ajouter au tableau.  Ma vessie est devenue super active et j’ai maintenant des problèmes d’urgence urinaire, avec en général 10 secondes entre réception du message de besoin d’uriner et l’accident ! Et ça, ça bouffe de la confiance en soi, croyez moi. 
La solution Botox
Après avoir essayé sans grand succès les traitements médicamenteux Toviaz et Vesicare, mon uro-gynécologue me propose maintenant des injections de Botulinum toxin, plus simplement connu sous le nom Botox.  Evidemment ceci m’obligera à m’auto-sonder à vie mais plus d’accident !

Si j’ai décidé de partager ces problèmes là, c’est parce que l’incontinence est un sujet encore tabou, une honte que l’on enfouie le plus profondément possible et un sujet que n’osent pas aborder nos proches malgré les questions qu’ils peuvent se poser.